Port-Louis, Ile Maurice - L'un des piliers de l'économie mauricienne, le secteur du sucre, qui représente 20 pour cent des recettes d'exportation, traverse une période très difficile, a-t-on annoncé de source officielle.
Selon un rapport publié le weekend à Port-Louis par le ministère des Finances, la production de sucre a baissé de 100.000 tonnes entre 1995 et 1999.
Cette baisse, explique-t-on, est dûe à la faiblesse des surfaces cultivées et à la vulnérabilité de la canne à sucre face aux conditions climatiques.
Les conséquences des conditions climatiques, indique le document, restent visibles, la récolte actuelle tournant autour de 565.000 tonnes, contre 650.000 tonnes en 1995.
L'autre problème qui affecte le secteur du sucre est la dépréciation de l'euro face à la roupie mauricienne. De janvier 1999 à octobre 2000, l'euro a perdu 20 pour cent face à la roupie, résultant une baisse des recettes sucrières, qui sont passées de 8,9 milliards de roupies en 1998 à 8 milliards de roupies en 1999, alors que le coût de production continue de monter.
Selon le ministère des Finances, la main-d'oeuvre (35.000 employés), qui représente la moitié des coûts, a doublé depuis 1999. L'autre menance qui pèse sur le secteur est la proposition de l'Union Européenne d'autoriser un libre-accès sur son marché, sans droits de douane, à tous les produits, y compris le sucre, en provenance des pays moins avancés du groupe Afrique-Caraïbes- Pacifique (ACP) pour les trois prochaines années.