Au cours d'une conférence de presse, elle apporte son soutien aux grévistes.
Le mouvement syndical et les libertés fondamentales au Cameroun,
était au centre de la conférence de presse donnée jeudi à 16h par la
Confédération syndical des travailleurs du Cameroun (Cstc) à la Bourse
du travail de Messa. En ce 55e anniversaire de la déclaration
universelle des droits de l'homme était assez indiqué. C'était à
l'occasion pour examiner les questions qui minent le champ de
l'emploi. Le secrétaire général de la Confédération, Jean Marie Zambo
Amougou, qui est par ailleurs ingénieur de conception génie civil, a
tenu a rappeler que les droits de l'homme ne concernent pas
seulement les libertés publiques
comme semble le laisser croire
les médias. Ce concept intègre aussi la liberté de création des
richesses et d'entreprises, la liberté de jouir d'un travail,
d'avoir
une assurance sociale, etc. Selon lui, même le planteur isolé dans
un coin perdu de la forêt doit pouvoir bénéficier des droits de
l'homme
. Le mouvement syndical apporte une réponse aux violations
des droits aux travailleurs en tant qu'organisation spécialisée
dans la défense et la conquête des intérêts professionnels
.
La Cstc a du pain sur la planche si l'on s'en tient à la liste interminable des droits du travailleur qui sont piétinés. La grève au Laboratoire national de génie civil (Labogénie) a servi de base de discussion, malgré l'absence critiquée des dirigeants de cette structure où les employés réclament entre autres près de 8 mois d'arriérés de salaire. La Cstc qui suit de très cette affaire, attend impatiemment la fin des travaux du comité ad-hoc mis sur pied par le ministre des travaux publics, le Pr. Robert Nkili,avec en perspective, l'assainissement du climat social. Ledit comité est en réalité une commission tripartite Etat-employés-administration générale, qui a un délai de 20 jours pour remettre sa copie. La question du Labogénie illustre, aux dires du Sg de la Cstc, le dysfonctionnement des structures étatiques camerounaises. Le détournement de missions, la discrimination dans l'avancement sont autant de griefs qui leur sont reprochés. Pour finir, il a été expliqué comment les ministre de la Jeunesse et des Sports essaie d'expulser la Cstc des locaux qu'elle occupe. Comme pour dire que la lutte syndicale a encore de beaux jours devant elle.